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Analyse de son: Avant tu riais.


Analyse globale.


Nekfeu nous parle de notre société actuelle au travers d’un personnage. Ici, une femme en dépression. Il critique entre autres, l’humain, l’argent qui est omniprésent, le manque d’espoir qu’ont les gens envers un possible changement dans cette société. Tout au long du morceau, Nekfeu va nous dépeindre le portrait qu’il voit de cette société tout en nous rappelant l’essentiel: croire en soi.


Couplet 1.


« J'observe ces hommes en costume Noyés dans cette masse informe »

Nekfeu aborde dès le départ un phénomène dont il avait déjà parlé dans son album précédent, les clones. Il nous raconte qu’il ne voit que des hommes en costume qui se noient dans une masse: autrement dit, ils se ressemblent tous et effectuent les mêmes choses, ici par exemple, on peut imaginer que ces hommes en costume se rendent tous au travail.


« Cette femme au visage dur qui passe en force Elle pense fort à sa carrière, fonce Malgré le harcèlement des hommes Mais la seule chose qui la pousse Quelque part, c'est le manque Elle a besoin de plus qu'un anti-dépresseur assez puissant Mais si elle laissait libre cours à ses pulsions En vrai ce qu'elle ferait, c'est qu'elle peindrait Sur une fresque élevée, ses séquelles, elle sait ce qu'elle veut C'est quelque-chose de presque élémentaire »

Parmi cette masse, Nekfeu repère une femme et nous dépeint son portrait: une femme qui cherche à réussir, qui est malheureusement victime du sexisme banalisé que l’on retrouve dans le milieu du travail. Il nous raconte qu’elle ne fait pas ce qu’elle aime, qu’elle est obligée de faire cela afin de gagner sa vie sûrement mais qu’elle préfèrerait peindre, ce qui la rend dépressive.


« J'aimerais presque qu'elle m'enterre avant que le temps la prenne Avant qu'elle devienne un vrai squelette Et qu'on la perde au sens large, un vrai squelette Que l'on exhibe en sciences nat' pendant l'aprem Un sourire éternel qui traîne en elle Comme si cette vie n'était qu'une triste blague »

Cette femme le touche, à tel point qu’il préférerait mourir avant elle. Il nous dit pourtant que cette femme est souriante, elle traîne un sourire éternel. Comme si la vie n’était finalement qu’une « blague », même si elle est « triste ».


« Alors il l'exhibe pour que l'on apprenne de force Que le règne de l'homme se trouve dans la science Et que la magie n'existe pas, mais on résistera »

Dans les lignes suivantes, Nekfeu essaye d’ouvrir les yeux à tout ceux qui ne croient qu’en la science, qui ne prennent en compte que le rationnel et en oublient les émotions, les sentiments etc.


« Dans ta tête ça tourne pas rond Tes pensées sont des ellipses »

Nekfeu s’adresse ensuite directement à son interlocuteur. Il lui explique que ses pensées ne sont pas claires, il use de l’expression « ça ne tourne pas rond » pour faire un jeu de mot géométrique avec « tes pensées sont des ellipses » puisqu’une ellipse n’est pas rondes, ce qui renforce l’idée que les pensées sont confuses.

« Le système te permet de voler Mais c'est pas des ailes, c'est des hélices »

Il entame ensuite une critique du système, il explique qu’il peut offrir la possibilité de « voler » donc d’être libre mais cette liberté reste contrôlée par ce même système. En effet, la métaphore des ailes insinue que l’on puisse être totalement libre alors que la métaphore des hélices insinue que au contraire, on serait tout de même contrôlé.


Je m’explique:


Les hélices volent parallèlement au sol, donc par un mouvement défini, contrôlé.

Alors que à contrario, les ailes n’ont aucun sens prédéfini.

« Contrôle-toi ou fais-toi contrôler On peut être libre ou prisonnier de ses vices »

Ici, Nekfeu nous dit qu’on a le choix: soit on se fait contrôler, soit on se contrôle soi-même. On peut voir ici une référence à la manipulation de la société, qui par ses idées, les médias, ses décisions influence les autres et nous rendraient prisonnier. Il nous dit donc que soit on peut se faire influencer, soit avoir nos propres idées, faire nos propres choix et avoir une opinion différente de la société et donc être libre.


« Et si les enfants décident de prendre le relais Les suivants subiront des années de sévices

Ensuite, il nous explique qu’en montrant le mauvais exemple, les générations futures ne feront que le transmettre. Comme par exemple, le fait qu’on apprenne jamais de nos erreurs avec les guerres par exemple, les dirigeants reproduisent le même schéma que les anciennes générations et provoquent le même résultat.


« Soudain la gare se vide et les regards s'évitent Et c'est la guerre civile, elle est si vile, l'amour se perd si vite »

Nekfeu nous parle d’une guerre civile, de la haine qui prend place au détriment de l’amour qui se perd.

Nekfeu change aussi de thème pour nous parler d’un problème futur: les nouvelles générations subiront les conséquences des actes des générations actuelles. Notamment, les problèmes environnementaux qu’il aborde dans les phrases suivantes.


On peut d’ailleurs voir deux sens:


La terre mère étouffe sous la saleté de ses fils = les mauvais choix, la guerre qui éclate comme il le dit, l’égocentrisme de l’homme, la société de consommation (qui rejoint d’ailleurs la seconde interprétation).


Mais cela peut aussi se référer à la pollution engendrée depuis quelques temps.


« Face à ces idées qu'on subit, je sais, la cécité te séduit »

Il nous parle ensuite directement, nous affirment qu’il sait qu’on préférerait ne pas voir tout ça, la cécité étant le fait d’être aveugle. Connaissant Nekfeu et son amour pour les mangas, on peut y voir une référence à Issho Fujitora qui s’est volontairement crever les yeux pour ne pas assisté à la détérioration du monde.


« Nombrils égo-centrés, très peu s'entraident Triste ironie d'une société de services Les gens dans le besoin passent après les apparences qu'on va bientôt devoir sauver »

Comme dans tout l’album, Nekfeu aborde l’égocentrisme et la perte d’humanité (« très peu s’entraident » « Les gens dans le besoin passent après les apparences qu’on va bientôt devoir sauver »)


« T'as jamais su plier quand t'as besoin d'rêve Peu de sang frais, dur de te concentrer Toute ton enfance dans des zones excentrées »

Il s’adresse ensuite à un autre personnage, un rêveur si on en suit les paroles, rencontrant des difficultés, venant de la banlieue...


« Tu es jeune et ambitieux donc tu te sens prêt Déjà tit-pe tu n'écoutais que le 113 »

Dans cette phrase Nekfeu fait référence au titre « Les princes de la ville » du groupe 113 le refrain reprenant les paroles « on est jeune et ambitieux ».


« T'as dit à ta mère : "Je reviens, le temps presse Y a que pour te faire monter que je descendrais Un jour j'achèterai l'immeuble entier Juste pour être sûr qu'on te laisse entrer" »

Il évoque, comme à son habitude le fait que le temps passe vite. Ensuite, on peut voir l’amour que la personne dont il parle, probablement lui-même, porte à sa mère, il est prêt à acheter l’immeuble pour que sa mère puisse entrer sans être dérangée.



Refrain.

La voix de Clara Lucian apporte une sorte de légèreté et de nostalgie à ce morceau qui aborde tout de même des thèmes importants et sérieux. Ça permet de digéré ses dires du couplet précédent.

Le refrain est construit complètement sur la paronomase « Avant tu riais de l’inconnu»/« Aventurier de l’inconnu » l’aventurier étant curieux, il s’oppose au fait de rire de l’inconnu et donc de s’en moquer en quelques sortes.


Le thème récurrent du temps qui passe est encore une fois réabordé. On peut comprendre qu’il en riait à l’époque, sûrement en étant plus jeune mais que maintenant il n’en rit plus du tout, probablement en se rendant compte que tout se dégrade autour de lui.



Couplet 2.


« Tu sens bien que t'es unique Tu veux pas qu'on te double »

On peut voir ces phrases comme le fait que l’on ne veut pas se faire cloner (doubler) car on est uniques, chacun doit briller à sa manière.


« L'homme est lâche comme un nœud Et tu planes comme le doute Les liens se font et se défont Les humains s'offensent et se défoncent »

Nekfeu aborde ici la lâcheté des Hommes, le doute que l’on ressent dans nos relations. Les relations qu’on entreprend ne sont jamais sûres, comme dirait Jazzy Bazz: « Les chemins se croisent et se séparent ».

Pour la suite, Nekfeu aborde le terme de la violence: s’insulter ou se blesser engendrera la violence pour beaucoup de cas.

À noter que juste après cette phrase, des pleurs d’un bébé se font entendre, on peut voir ça comme l’égoïsme de donner naissance à un enfant qui n’a rien demandé dans un monde « cruel ».


« Même du sommet des arbres, tout ça te dépasse Tes sommes de pensées qu’le sommeil efface »

Nek aborde le fait que beaucoup de questions restent sans réponses, il aborde ce thème dans plusieurs morceaux comme « Point d’interrogation » pour ne citer que lui: Les seules vraies réponses sont des questions. Parfois, on est simplement dépassés.


« Nous sommes des zombies, nous sommes des masques Des Hommes de face désormais néfastes »

Ici, il nous dit que nous ne sommes que des coquilles vides, qu’on vit dans une société ou le paraître est de mise, les gens font semblant d’aller bien, s’inventent des vies mais ce N’est qu’une façade, nous sommes des « hommes de face » ce qui fatalement est néfaste pour nous-mêmes.


« Des zones désolées, des hommes et des femmes Tu te sens d'aucun des clans »

Les zones désolées peuvent représenter les paysages, la nature, le monde, comme il le fait dans LEVE. La personne dont il parle ne se sent ni homme, ni femme, elle se sent juste elle-même.


« Des sourires en coin, des clins d’œil Avant le deuil d’un amour en déclin »

Nekfeu raconte brièvement le déroulement d’une relation, en commençant par le flirt pour ensuite s’éteindre: ça marque sa vision que l’amour ne dure qu’un temps. Il emploie le mot « deuil » pour exprimer le regret que l’on peut ressentir lors d’une rupture.


« Fuir la nature immatérielle, c’est pas sûr qu’on le puisse »

Il nous exprime ses doutes sur la capacité de l’humain à fuir ses sentiments, ses émotions, ses pulsions car c’est ce qui est le plus naturel pour l’Homme.


« lls disent que l'amour rend aveugle mais il t'a redonné la vue Il t'as fait muer quand ta rage était sourde, il a fait fredonner la rue Il t'a fait retirer le collier de chien qui te servait d'écharpe »

Nekfeu joue de l’expression « L’amour rend aveugle » en expliquant que pour lui ce n’est pas le cas. L’amour lui a redonné la vue parce qu’il est plus heureux en amour que seul, les gens ont une vision négative de l’amour alors que justement, pour lui l’amour rend plus heureux et l’aide à voir plus clair.


Il nous explique ensuite que cette relation l’a fait grandir, malgré la colère qu’il avait en lui, elle l’a aidé à aller mieux. L’amour l’a libéré du « collier de chien qui lui servait d’écharpe »


« L'éducation t'a fait désapprendre des choses essentielles que tu savais déjà »

Les choses essentielles peuvent être des principes ou des choses innées, que l’école nous fait oublier (simple exemple: même si on a des principes de base comme l’honnêteté, l’école nous mets une telle pression qu’on en vient parfois à tricher et donc oublier notre honnêteté.)

Le couplet se termine sur Nekfeu qui « pète » un câble et se mets à prononcer ses phrases plus violemment, presque en criant.

« Surtout n'oublie pas qu'avant tu riais mais l'amour te libère, l'as-tu oublié ? »

On peut y voir une référence à la phrase du dessus où il affirmait déjà que l’amour le libère. Il se dit de ne pas l’oublier mais se demande en même temps s’il ne l’a pas déjà oublié, puisque dans sa tête ça ne tourne pas rond.

Enfin, Nekfeu se rend compte une nouvelle fois de la petitesse de l’être humain dans le monde de par sa phrase « T’es rien dans l’univers. » mais il veut prouver que non, nous ne sommes pas rien, qu’on peut rayonner et libérer notre lumière.


« Libère ta lumière, ils voudront te raisonner, libère ta lumière et... »

Par cette « expression » Nekfeu nous dit de rester nous-mêmes, de libérer notre lumière c’est à dire, qui nous sommes vraiment et même si les autres veulent nous faire entrer dans un moule (nous raisonner), on doit continuer de briller à notre façon.



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