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Analyse de son: malevil.

Analyse globale.


« Malevil » fait directement référence au roman du même nom de Robert Merle.



Nekfeu joue sur la sonorité de « malevil » se rapprochant de « mal ville », d’où le fait que pour lui « la ville est mauvaise ». Le morceau aborde donc plusieurs points de la société, des réflexions du quotidien de Nekfeu sur ce qu’il n’aime pas dans cette société.



Intro.

« Hey, hey On traite les autres d'égoïstes, ouais La ville est mauvaise Hey, hey »

Nekfeu démarre ce morceau en dénonçant un comportement de l’Homme, ce qui pour lui est une partie de celui rend la ville mauvaise.


Couplet 1.

« On traite les autres d'égoïstes parce qu'on l'est tous »

En reprenant la phrase prononcée dans son introduction, Nekfeu appuie sur le fait qui si l’Homme dénonce l’égoïsme d’un autre, c’est parce qu’il l’est lui-même. En traitant les autres d’égoïstes, on se conforte dans l’idée qu’on ne l’est pas, or, pour Nekfeu, l’humain est égoïste.


« videur fait du zgar parce qu'on est douze »

« Faire du zgar » signifie dans ce contexte « faire du genre ». Concrètement, le videur de la boîte ne veut pas les laisser entrer de par leur grand nombre. Ce sujet est déjà évoqué dans « Reuf » par exemple:



« Dès qu'on peut, on part parce qu'on étouffe »

À cause du succès, de l’ambiance des grandes villes, Nekfeu ne se sent plus bien à Paris et a besoin de s’exiler pour pouvoir respirer. Il aborde ce thème en profondeur dans le film dédié aux « Étoiles vagabondes » comme dans ces extraits par exemple:




« les jaloux bavent parce qu'elle est douce »

Cette phrase peut, à mon sens, traduire deux choses:

La première, c’est qu’il parlerait de sa vie. Il mènerait une vie plutôt douce, agréable qui ferait des envieux.

La seconde, il parlerait d’une femme avec qui il est, les autres étant jaloux de Nekfeu d’être en sa compagnie.


« Du mal à faire court, dès que je sors un CD, j'm'étale J'suis fier d'mon parcours et chacun son sort, eux, c'est des chmétas »

Pour Nekfeu, la musique prend du temps. Il s’étale que ce soit en timing, en écriture ou en longueur du projet. En effet, il est assez inactif pendant une longue période de temps avant la sortie d’un projet, quitte à le repousser comme pour Feu par exemple qui devait sortir en 2014 d’après ses anciens tweets.

De même, on remarque qu’il a « du mal à faire court » étant donné que le seul projet solo comportant moins de 30 titres est Cyborg.


Le fait de s’étaler dit aussi qu’il raconte sa vie dans ses textes, qu’il aborde plein de sujets, parfois en profondeur.


La dernière phrase peut être liée à la première phrase du couplet: en effet, Nekfeu est fier de son parcours et s’en fiche du sort des autres, qu’il considère comme des « chmétas » = traitres. On peut ressentir une légère part d’égoïsme.


« Hey, je la jouе carte sur table, derrière le cran, y a pas d'sûreté »

Il nous dit ici qu’il est très sincère, qu’il ne ment pas sur ce qu’il dit et raconte. Comme il le disait déjà dans « Être humain », tout est vrai dans ce qu’il dit.



Il enchaine ensuite avec un jeu de mot sur le cran et la sureté, le cran signifiant avoir confiance en soi mais, au contraire d’une arme pour qui le cran de sureté empêche l’arme de tirer, pour un humain, il n’y a pas de sureté, il peut perdre sa confiance en lui.


« J'veux les mystères qu'on m'cache sur terre, deux inconnus s'regardent sur l'quai »

Nekfeu nous exprime ici sa soif de découverte, d’apprendre des choses, il veut découvrir tous les mystères terrestres.


Ensuite, il nous parle de deux personnes, s’observant sur le quai d’une gare ou du métro. On peut potentiellement lié cette phrase à l’outrons de « Saturne » où Nekfeu rencontre une jeune femme prenant le métro.




« Mais y en a plein qui s'renferment, le tueur était un garçon calme »

Ici, il nous fait part d’un phénomène assez récurent dans les histoires d’homicides avec un portrait psychologique assez exploité: une personne avec un passé difficile, s’étant renfermé sur elle-même à cause de l’harcèlement, de violences etc finit par commettre un meurtre.


L’entourage de cette personne, en apprenant la nouvelle, confirment presque toujours que c’était quelqu’un de calme, discret, timide.

« Je vois la plaie qui s'infecte comme une remarque qu'on garde sur l'cœur »

Une infection de plaie est douloureuse, Nekfeu compare cette douleur avec le fait de garder quelque chose pour soi ou de prendre des remarques trop à coeur.



Pont 1.


« La ville est mauvaise (la ville est mauvaise) Les balles perdues vont l'prouver Enfilez vos vestes (enfilez vos vestes, enfilez vos vestes) »

Nekfeu insiste sur l’aspect néfaste de la ville, mais particulièrement les mauvais côtés de la ville.

Effectivement, les balles perdues peuvent faire références aux règlements de compte où une personne finit blessée ou par décider à cause d’une balle ne lui étant pas destinée, d’où le fait d’enfiler sa « veste » = gilet par balle pour se protéger.


Nekfeu fait déjà part du fait que la ville est néfaste notamment dans « Le bruit de ma ville ».




Couplet 2.

« Nuage atomique, comme ça qu'les mots viennent, t'as l'visage d'un tho-my, j'suis amer comme Stomy »

Le nuage atomique est une référence directe au roman Malevil et sa reconstruction de la civilisation après une catastrophe nucléaire.


Nekfeu, face aux personnes dont il se méfie ne se montre pas particulièrement sympathique. Il nous avoue même qu’il est plutôt amer avec eux. Il joue sur le ait que Stomy soit fondateur du groupe « Ministère A.M.E.R. »


« Mon seum, j'le customise »

Pour accepter sa rancoeur, sa colère, sa frustration, Nekfeu en fait quelque chose de personnel, il le customise dans l’écriture, ce qui donne des textes pleins de ces sentiments dans ses albums.


« J'suis pas meilleur qu'un autre, moi aussi j'ai fauté, j'suis Manny plus Tony »

Bien que des personnes peuvent le penser, Nekfeu ne se sent pas supérieur aux autres, il n’est qu’un Homme comme les autres, il est égal à tout le monde et commet des erreurs comme tout être humain.

Il fait ensuite une référence aux deux personnages de Scarface, commettant des fautes eux aussi, et donc aucun des deux n’est meilleur que l’autre.


« Qui t'a filé mon tél' ? »

Sans surprise, Nekfeu n’est pas un grand adepte des réseaux sociaux, le seul moyen de le contacter serait par son numéro de téléphone, ce qu’il n’apprécie pas particulièrement non plus comme il l’exprime dans LEV.






Couplet 3.


« Froide comme un pistolet noir à l'arrière du camion d'un pote Comment j'ai frissonné quand j'ai touché le canon d'un Colt»

Un pistolet, étant en métal, peut être froid surtout s’il est en extérieur, comme ici. Pour compléter cette description du froid, Nekfeu nous dit qu’il a frissonné quand il a touché une arme pour la première fois.


« Comment ? J'ai pas signé pour ça, moi, j'suis un artiste »

Nekfeu veut dire par là qu’il est artiste avant tout, il fait de la musique pour l’amour de l’art et non pas pour l’aspect commercial par exemple, ce n’est pas ce pour quoi il a « signé » en décidant de vivre de sa passion.

« Une ville anarchique, une vision anarchiste (une vision anarchiste, une vision anarchiste) »

Comme on le sait, Nekfeu est plutôt anarchiste dans ses mouvements comme quand il soutient les gilets jaunes, le mouvement antifascistes etc. Il prône l’égalité et la liberté pour tout le monde, allant contre la société.


Couplet 4.


« Maman m'a élevé strictement mais j'deviens dément dès qu'l'instru démarre En mode Hit' Em Up, on insulte tes morts, tu t'éloignes du peu-ra puis c'truc te manque»

Comme dans Nekketsu, Nekfeu nous fait part de l’éducation reçue par sa mère.




Il met ensuite en contraste cette éducation stricte, calme au fait qu’il devient complètement une autre personne dans sa musique qui lui permet de se libérer et de libérer sa colère par exemple.


Il conclut sa phrase en disant qu’en s’éloignant du rap, il se rend compte que ça lui manque. Il exprime cette pensée dans LEV.



« C'est la justice que la street demande, les concerts disent vrai quand les streams te mentent »

Nekfeu fait ici référence aux faits d’actualité concernant les forces de l’ordre.

Il dénonce ensuite l’achat de streams, comme il l’avait déjà fait dans LEV.



Il affirme que même si tu achètes des streams pour être en haut du classement, en concert, il y aura bien moins de monde puisque les streams ne reflèteront pas de vraies personnes.


« Les écoles de commerce scrutent le plan sans scrupule, voyant que nos structures montent »

Par logique, une école de commerce s’intéressera forcément à ce qui fait monter les structures de l’Entourage, leurs labels etc qui « montent » et donc marchent financièrement bien.


« Augmentez les quotas (fuck ces clones) Suspendez les queutards (prod sous coke) Sans nous, ils sont que dalle (toxico) Parle mal comme Kodak (fuck ces clones, let's go) »

La première phrase, grâce à l’ad-line qui est un rappel « Nique les clones », on comprend que Nekfeu parle de la diversité, et donc probablement d’augmenter les quotas d’immigrations en France.


Il nous dit ensuite qu’il aimerait qu’on suspende ceux qui ne pensent qu’au sexe constamment.


Ensuite, il aborde une histoire entre Kodak Black et Nipsey Hussle. Après sa mort, il avait dit qu’il s’occuperait de la femme de Nipsey puisque, Nipsey étant mort, elle était célibataire. Nekfeu considère à juste titre que Kodak avait mal parlé.


« La ville est tentaculaire, pour t'détendre t'as qu'une heure, t'es comme moi si la musique éteint ta colère »

Nekfeu fait ici référence au recueil « Les villes tentaculaires » de Verhaeren dépeignant les mauvais côtés du développement des villes.

Il nous explique ensuite que la musique l’apaise, en déversant sa colère dans sa musique, ça lui permet de l’éteindre.


« S'tu t'méfies pas des civils, ils vont t'enculer, c'pour cette raison qu'la weed, elle est dans ta cuvette »

Le « civil » est en réalité ici un flic habillé comme tout le monde, il faut se méfier de tout le monde.


« Il fait nuit mais la Lune est active, pas besoin des lunettes tactiques »

Les lunettes tactiques sont des lunettes permettant de voir en infrarouge quand il fait noir, or, Nekfeu n’en a pas besoin puisque la lune éclaire.


« Gravé dans la roche comme Sniper ou ptérodactyle, j'suis sonne-per, je veux pas plaire aux actrices »

Nekfeu fait ici une référence au groupe Sniper, leur deuxième album s’appellent « Gravé dans la roche », il réfère aussi aux dinosaures qui eux aussi, sont gravés dans la roche. Nekfeu espère/estime en faire de même avec ses propres projets.


Il conclut en nous disant qu’il n’est pas quelqu’un de spécial, mais au contraire, quelqu’un comme nous tous, il ne veut pas de la gloire ni plaire aux actrices, il se considère comme un homme lambda.


Pont 4.


« La v-, La ville est mauvaise, la ville est mauvaise La ville est mauvaise La ville est mauvaise, j'veux le nom du traitre qui t'a filé mon tél' Ouais la ville est mauvaise, la ville est mauvaise La ville est mauvaise, j'veux le nom du traitre qui t'a filé mon tel' ? Ouais la ville est mauvaise, nous, on fuit les maux d'tête, y a les miens en bas, faut les laisser monter Don Dada, Seine Zoo »

Il conclut son morceau en nous répétant que la ville n’est pas quelque chose de bon et qu’il préfère la fuir pour fuir les « maux de tête ». Il nous rappelle finalement qu’il pousse les siens vers le succès.


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