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Analyse de son: Risibles Amours/Des astres

Explication:


Pour cette analyse, je vais m’aider d’un article de Raplume qui ont fait une analyse littéraire que je trouve très complète à propos des connexions entre le recueil de Milan Kundera et le morceau de Nekfeu.


L’analyse sera donc scindée en deux parties:


  • L’analyse littéraire tirée de raplume

  • L’analyse du son phases par phases par moi-même


Analyse littéraire.

« Risibles Amours » est l’un des livres ayant le plus marqué Nekfeu, il est donc normal de retrouver bon nombre d’influences dans le morceau portant le même nom que le bouquin.


Tout d’abord, le livre de Kundera est un recueil de nouvelles, donc de plusieurs histoires. Si Nekfeu a repris le titre au pluriel, ce n’est pas anodin. En effet, il nous raconte au fil du morceau plusieurs histoires d’amour, 5 pour être exacte:


  • La relation qu’il ne prend pas au sérieux

  • La fille prête à tout

  • Sa relation avec son ex

  • Une relation quasi à sens unique, car il n’a pas de nouvelles

  • La relation qu’il a gâchée.


On peut voir le changement de relation par rapport aux termes qu’il utilise ( cette fille, une autre, quant à elle, la 2e personne du singulier...)

Comme Kundera, Nekfeu fragmente son morceau de manière précise. Les nouvelles se suivent dans un ordre bien précis, en chiasme: les 3 premières histoires et les 3 dernières présentent des points communs entre les personnages ou les intrigues.


Le morceau de Nekfeu, s’il n’est pas en chiasme, retrouve plus ou moins le même schéma: au début, la fille est responsable, si elle a souffert c’est « qu’elle le voulait un peu » alors qu’à la fin, Nekfeu est responsable, s’il l’a perdu, « il l’aura cherché ».


La séduction fait partie intégrante de l’œuvre de Kundera, ses personnages masculins sont de grands séducteurs. Dans son morceau, Nekfeu aborde plusieurs relations comme si il était facile pour lui d’en « collectionner » à l’instar du Docteur Havel ( Personnage de la nouvelle « Le colloque » se décrivant comme collectionneur de femmes.)


Cependant, on comprend que ce n’est pas la séduction qui lui pose problème mais la continuité d’une relation. On peut y voir un parallèle avec le personnage, Martin, de la nouvelle « La pomme d’or de l’éternel désir » qui s’adonne au plaisir de la séduction avec des techniques, des rôles.


En effet, Nekfeu voit la séduction comme une illusion, la sincérité s’oppose à celle-ci puisqu’il faudrait jouer un rôle pour séduire. Comme « faire le mort » lorsqu’une fille lui plaît.

Le thème de la sexualité est abordé dans les deux œuvres. Chez Kundera, elle est notamment explicite dans la nouvelle « Le jeu de l’auto stop. » ( Un couple s’invente un jeu de rôle érotique, la femme est auto stoppeuse l’homme est l’automobiliste. L'acte sexuel deviendra une évidence, non qu'il y ait eu une envie de chacun des partenaires, mais parce que le scénario ne peut se conclure qu'avec cet acte, "l'amour sans sentiment et sans amour". - Wikipedia)


Le couple se retrouve donc à l’hôtel pour terminer leur jeu. Nekfeu fait référence à ça deux fois dans le morceau: « je décale au bel hôtel. » « elle m’attend déjà au tel-ho »


Kundera et Nekfeu abordent tout les deux l’aspect risible de l’amour, les relations qui sont ratées à travers plusieurs schémas.


Le premier étant l’une des deux personnes moins investie. En effet, dans la nouvelle « Personne ne va rire », Klara n’est pas prise au sérieux par son compagnon. Nekfeu quant à lui, ne prend pas au sérieux deux des relations décrites dans le premier couplet.


Le second est le retour de l’ex et les déceptions apportées. Dans « Que les vieux morts cèdent la place aux jeunes morts » un homme et une femme ayant vécu une histoire d’une nuit se retrouvent après quinze ans, les retrouvailles se passent dans l’attirance et le dégoût. Nekfeu aborde lui aussi les relations passées notamment avec son ex qui se fait frapper par son nouveau mec mais qui retourne tout de même avec lui.


Le troisième quant à lui est l’absence de responsabilité. Dans « Le colloque», Fleischman considère qu’il ne cherchera jamais à faire du mal aux femmes consciemment, mais que le mal qu’il fait inconsciemment ne relève pas de sa responsabilité. Nekfeu lui, remet la faute sur la fille: « Donc si t’as souffert avec moi c’est qu’tu le voulais un peu ».


Finalement, l’infidélité. Les personnages de Kundera sont nombreux à l’être. On retrouve parmi ces personnages une femme, dans « Que les vieux morts cèdent la place aux jeunes morts ». Chez Nekfeu, une de ses ex revient le voir malgré qu’elle soit dans une nouvelle relation tandis qu’une autre prétend qu’il n’est pas le seul qu’elle voit.


Kundera dans ses écrits donne l’impression que ce genre de relation est inévitable, que ça se reproduira toujours (exemple: « La pomme d’or de l’éternel désir » où le protagoniste ne peut s’empêcher d’aborder sans cesse des femmes.)


Pour Nekfeu, c’est « toujours le même schéma: désir, pulsion, désillusion. » c’est donc pour lui inévitable et schématique: ça se reproduira indéfiniment.

Malgré le fait que le morceau de Nekfeu soit personnel et ait en apparence aucune ressemblance avec les nouvelles de Milan Kundera, en analysant, on se rend rapidement compte qu’ils suivent le même schéma, les mêmes thèmes et le même genre de structure.


Nekfeu s’exprimait d’ailleurs sur le fait d’aimer allier la littérature au rap en 2015: « J’ai toujours aimé ce côté ludique quand des rappeurs citaient des livres et que, du coup, je comprenais leur texte parce que j’avais lu ce livre ou bien que j’allais lire le livre pour savoir de quoi ils parlaient » (source: « Nekfeu, le rappeur lettré qui cartonne en citant Milan Kundera - Le Progrès. »)



Analyse globale.


Nekfeu aborde dans ce morceau la souffrance qu’il a connu au travers de ses relations amoureuses. Il aborde ses problèmes, le fait de n’être que victime de ses pulsions et nous fait part de certains regrets.


Couplet 1.


« Je ne me sens jamais aussi seul que quand la fête bat son plein »

Le morceau démarre sur le paradoxe de la solitude alors qu’on est entouré. Nekfeu nous fait donc part de la solitude qu’il ressent peut-être face à la déprime puisque lorsque l’on déprime, c’est quand les autres s’amusent qu’on se sent le plus seul.


« Pour séduire les filles, tout peut marcher sauf être un garçon bien. »

Nekfeu continue en nous avançant le fait qu’être un garçon bien n’intéresse pas ou très rarement les filles. Les filles recherchent un « bad boy » plutôt qu’un garçon droit car ce n’est pas assez palpitant.



« Évidemment, la vie d’amant me fait l’effet d’un vide en moi Suffit d’un manque, et mes envies démentes dévient vers les filles d’avant Je vois se succéder les flirts »

Nekfeu nous dit que le fait d’être dans une relation lui manque, le fait se sentir seul. Il suffit qu’il se sente trop seul pour rappeler ses ex. Mais, il ne s’arrête pas à elles puisqu’il enchaine les relations. Nekfeu suit donc un schéma: flirt -> relation -> rupture -> manque -> retour vers ses ex. Ce schéma correspond au schéma qu’il évoque à la fin du couplet: désir, pulsion, désillusion.


« Cette fille que j'embrasse a du noir sur la joue Elle m'a dit : "C'est pas ce que tu crois, c'est à cause du froid" Mais j'ai su qu'c'était des pleurs Je n'étais pas investi, donc efface tes larmes On était tous les deux paumés Tu m’avais dans la peau mais je ne faisais que l’effleurer De la paume, et mes désirs m’ont dévasté l’âme»

Ici, il nous parle d’une relation qu’il a eu où il n’était pas investi. Il n’était tellement pas engagé dans cette relation que même si elle pleure, il ne la rassure pas mais lui dit d’effacer ses larmes, qu’il n’était pas investi et ne le sera pas. Il lui fait comprendre que même si elle l’avait dans la peau et donc, était à fond dans la relation, lui ne faisait que l’effleurer et que le désir pour lui est destructeur.



« J'ai déjà connu les débuts d'un amour puéril Je n'avais pas l'intention de te mettre la bague au doigt De toutes façons, je côtoie d'autres mecs, y'a pas que toi Tu me fais du bien quand tu mets mon âme en péril On se voyait que pour coucher et pour rouler d’la beuh Donc si t’as souffert avec moi c’est que tu le voulait un peu»

Nekfeu a déjà vécu des relations qu’il qualifie de puériles: donc de jeunesse. Notamment dans « Suga », il n’a pas besoin de le revivre et n’avait certainement pas l’intention d’épouser cette fille. Il ne voyait rien de sérieux dans sa relation.

Cette fille, sûrement vexée, lui dit que de toutes façons, il n’y a pas que lui dans sa vie mais elle apprécie tout de même la relation instable qu’ils ont.

Ce à quoi Nekfeu répond que si elle en souffre, elle l’a voulu, c’est de sa faute car il n’a jamais rien promis de sérieux, ils ne se voyaient que pour le sexe et la drogue.


« Une autre a de l'amour pour deux, je fais pas d'effort, elle serait prête à tout Même à se tatouer la tête de Marine Le Pen sur les fesses pour que je lui claque très fort »

Ici, Nekfeu nous parle d’une seconde relation où il n’était pas plus investi non plus puisque cette fille avait de l’amour pour deux et qu’il n’avait besoin de rien faire puisqu’elle comblait même l’amour qu’il n’éprouvait pas pour elle.


Il nous dit que cette fille était tellement investie qu’elle se serait même tatouer la tête de la présidente du Front National = extrême droite, réputée pour être raciste donc tout ce contre quoi Nekfeu lutte pour qu’il ait envie de lui claquer les fesses puisque ça reviendrait à gifler Marine Le Pen.



« Elle m'a dit : "Ken, je rêverais d'être ta chienne" Je l'ai menottée de manière détachée Elle m'appelle au téléphone et me dit : "Viens me peloter." Je lui dis : "Garde tes talons mais, ta robe, tu peux l'ôter." Il est déjà tard quand je décale du bel hôtel »

Cette fille est vraiment prête à tout pour lui, comme Nekfeu le dit dans les phrases précédentes, un peu comme son petit chien. Ici, le « chienne » se référerait plutôt à « salope » au vu de la ligne suivante. Nekfeu nous dit qu’il l’a menottée mais sans grande envie ni conviction, il le fait seulement parce que ça conduira à une relation charnelle.


Enfin, Nekfeu joue sur la prosonomasie (sons rapprochés) de « peloter » et « peux l’ôter ». Il nous dit aussi qu’après avoir couché avec cette fille, il ne prend pas la peine de rester, il « décale du bel hôtel ». Preuve encore qu’il s’en fiche de cette relation.


« Toujours le même schéma : désir, pulsion Désillusion, qu'est-ce qui va pas chez moi ? »

Nekfeu se questionne en se demandant ce qui ne va pas chez lui par rapport au cercle vicieux dans lequel il se retrouve quand il est attiré par une femme. (Voir schéma cité avant)


Refrain.


« Avoir des envies de garçon s’est transformé en jeu lassant Des relations qui ne me mènent nulle part »

Ses envies de garçons, donc ses hormones, le poussent à entretenir des relations sans intérêt, il n’est pas sérieux dans celles-ci. Il nous dit même que ça lui arrive tellement souvent qu’il en a marre, il s’en lasse.


« J'ai beau chercher la solution dans l'illusion d'la séduction J'ai l'impression de n'avoir connu qu'une femme »

Nekfeu cherche pourtant comment s’en sortir, comment trouver la solution pour passer à autre chose au travers de la séduction. Je vois 2 explications plausibles:


1- Ça ne fait qu’empirer: il a l’impression que toutes les femmes sont les mêmes à force de séduire.

2- Même s’il séduit énormément de femmes, il ne pense qu’à celle qu’il aime vraiment, sûrement une ex.


« J'connais les risques de l'amour mais j'ai toujours l'amour du risque Risibles amours, risibles amours J'connais les risques de l'amour mais j'ai toujours l'amour du risque Risibles amours, risibles amours »

Bien qu’il sache à quel point l’amour fait souffrir, de par ses relations passées, il continue de rechercher l’amour. Il trouve donc que l’amour est ridicule puisqu’on cherche à se faire du mal.



Couplet 2.


« Je ne ressens plus rien parce qu'elles Attendent que je tende mon piège J'ai tant de mal à prendre mon pied J'suis pas bien dans mes baskets »

Nekfeu nous avoue que vu que les femmes attendent qu’il les séduisent, ça ne lui fait plus rien. Il cherche du défi (« Et même en amour je vois peu de défis » - Princesse) pour pimenter la séduction. Ça ne le met plus à l’aise.

Il joue sur les deux expressions « prendre son pied » et « se sentir bien dans ses baskets » puisque les pieds sont généralement chaussés de baskets.


« L'autre jour, j'ai revu mon ex pour le sexe, on a déconné Montée de colère quand elle m'a dit qu'son nouveau mec l'avait cogné Alors j'ai appelé ce fils de pute, j'ai tapé ce fils de pute Mais après quelques disputes, elle a rappelé ce fils de pute »

Nekfeu, suivant son schéma, a revu son ex. Elle avoue à Nekfeu que son nouveau mec la frappe, il s’en mêle, il le frappe même. On pourrait penser qu’après ça, elle s’est remise avec Nekfeu mais qu’après s’être quelques fois disputés, elle est retournée dans les bras de son ex violent. On peut y voir une référence au fait que « pour séduire les filles tout peut marcher sauf être un garçon bien. »


« Ah... Phénomène anormal L'amour : le sérum et le venin, vu qu'on aime avoir mal »

Nekfeu affirme que bien que ce phénomène soit récurrent, il n’en est pas moins anormal. De fait, retourner avec quelqu’un qui lui faisait du mal n’est pas normal, ce qui se confirme dans la phrase suivante: l’amour apporte à la fois du bon et du mauvais, et il le dit lui-même on aime avoir mal.

« Quant à elle, elle est mortelle Dans mon cœur, c'est le déferlement Elle ne me donne pas trop d'nouvelles Alors c'est dur de faire le mort »

Il nous parle d’une autre de ses relations où pour le coup, Nekfeu était peut-être plus investi que son ex puisqu’il n’arrive pas à faire le mort et que son coeur se brise quand elle ne donne pas de nouvelles.


« Y'a que quand elle a bu des cocktails Qu'elle m'appelle, du genre : "T'es là ?" Dîner aux chandelles, elle m'attend déjà au tel-hô Ganja calée dans le porte-jarretelle Elle aime rouler des joints fins, c'est presque des Vogues Je lui ai dit : "T'es belle." en pensant "Qu'est-ce que t'es bonne !" »


Toujours dans cette même relation, cette fille ne l’appelle que quand elle est bourrée afin de coucher avec lui. La suite peut faire penser à la soirée qu’il nous raconte dans « Joint de culotte ».


Couplet 3.


Nekfeu commence le couplet en jouant avec les pronoms personnels. (Vous, vouvoie, tu, je, nouent = nous, voue = vous, vous vois = vouvoie, notre, vautre = votre...)


« Vous prenez mes pensées pour cible, la première fois que je vous vois Je vous vouvoie car vous pouvez être mille personnes possibles »

Nekfeu dit que les personnes qui ne le connaissent pas se font des idées par rapport à ce qu’il pense. Quant à lui, ne sachant pas qui est réellement la personne face à lui, il la vouvoie, car elle pourrait avoir plusieurs visages.


« Ce sera "tu" quand le mystère du "je" se sera tue Cesseras-tu, cesseras-tu de m'aimer après ces ratures ? »

Nekfeu entend par là qu’il doit d’abord s’aimer lui-même avant d’aimer quelqu’un d’autre. Il se demande aussi si malgré ça, elle continuera de l’aimer ou pas.


« Ce sera dur, cette histoire, c'est la nôtre, faut pas qu'on se vautre Car, quand deux cœurs se nouent, on se voue à l'autre »

Cette fois, cette relation semble compter pour Nekfeu. En effet, malgré que ce soit compliqué, il n’a pas envie de rater cette relation car quand on s’aime, on doit être prêts à surmonter cela pour l’autre (dans la limite du raisonnable !!)


« On aime s'aventurer, on pense que ça va durer Au début, ça vend du rêve mais seules les femmes savent endurer »

Mais, cependant, il réalise que lui ça ne lui convient pas. Au début c’est parfait, on pense que ça va durer sauf que lui n’arrive pas à endurer les difficultés de la relation, contrairement aux femmes.


« Et chaque fois que ça compte, je n'arrive pas à être moi-même D'où vient ce besoin de vouloir tout cacher ? Aucune fille ne compte, et puis je t'ai rencontré, toi T'étais différente, ça m'a fait peur, j'ai tout gâché On faisait la paire, on était perchés Si je la perds, je l'aurais cherché »

Il avoue ici que quand c’est une relation sérieuse, il n’arrive pas à être lui-même, il a peur et se renferme, cache des choses. Il s’en veut de ne pas pouvoir se livrer à cette fille différente avec qui il était fusionnel et se rend compte que si elle part, ce sera de sa faute.


Des astres.


Analyse globale.


Nekfeu par le silence laissé entre les deux sons prend du recul. Le beat de l’instrumentale ressemblant à des battements de cœurs, on pourrait penser que Nekfeu nous parle justement avec celui-ci. Sa voix étant parfois un peu aérienne peut aussi faire penser que Nekfeu nous fait part de ses pensées. Dans ce morceau, il utilise énormément le vocabulaire de l’univers, laissant aussi percevoir quelque chose de léger et aérien faisant penser qu’il a la tête ailleurs et donc, est dans ses pensées.

Tout au long de la chanson, on peut penser que Nekfeu nous parle d’une relation où la finalité fut la mort de sa copine.


Refrain.


« Peu d'hommes sincères, Dieu sait qu'on est seuls Et les fautifs se repassent la faute Mais notre histoire est un trésor renfermant la vérité »

Nekfeu commence directement par nous dire qu’on est seuls avec nous-mêmes. Les gens autour de nous ne sont pas toujours sincères, Nekfeu est l’un des seuls ici à dire la vérité à travers son histoire amoureuse.


« Symbole d’espoir laissé dans les cieux »

Pour Nekfeu, les symboles d’espoir laissés dans les cieux sont les astres. En effet, les astres sont un symbole d’espoir et connaissant l’attachement de Nekfeu pour les astres etc, ce ne serait pas étonnant qu’il y fasse référence.


« Deux âmes sœurs, les yeux dans les yeux Deux miroirs en face l'un de l'autre reflétant l'éternité »

Il joue avec le fait que les « yeux » sont le « reflet » de l’ « âme »

Vu que ce sont des âmes sœurs qui se regardent dans les yeux, le reflet qu’elles y verront sera leur propre reflet, cela crée un effet miroir et donc, des reflets à l’infini (l’éternité)


D’ailleurs, on retrouve ce refrain aux deux extrémités du morceau, laissant penser aussi a un effet miroir.


Couplet 1.


« Éclairé par le soleil couchant Et la lumière de la lune à l'aube »

Nekfeu pendant tout le morceau joue sur les dualités complémentaires. Il nous dit ici qu’il est éclairé à la fois par le couché de soleil mais aussi par le levé de la lune. Potentiellement car il ne dort pas, il passe ses nuits avec les femmes du morceau précédent ou écrit.



« Mes deux pieds sur deux plaques tectoniques Qui s'éloignent l'une de l'autre »

Cette phrase peut être une référence à Égérie où il dit être construit sur des failles. En effet, les plaques tectoniques résultent d’un système de failles entre autres qui les amènent à se déplacer dans des directions différentes. On peut comprendre ici qu’il est souvent confronté à son côté schizophrène dont il parle dans quelques sons (Exemple: « On est pleins dans ma tête » - Mon âme. Son alter ego Nek le fenek « Nek le fenek est irresponsable mais j’entends Nekfeu qui me dit restons sages. »...) puisqu’il ne saurait plus quoi penser, ses deux personnalités s’éloignant.


« Quand tu as vu le jour, il pleuvait, ce monde tourne à l'envers Quand tu es parti, le ciel était rose et ta peau était bleutée »

Nekfeu nous prouve que le monde tourne à l’envers en inversant la normalité: le ciel est en général bleu alors que la peau est généralement rosée. Cependant, il peut arriver que le ciel soit rose comme lors du couché de soleil, peut-être celui évoqué auparavant, et que la peau soit bleutée par exemple par hypothermie.


« Le ciel aussi pleure après la dépression, je trouve l'idée précieuse Nu, à genoux sous un nuage noir »

La dépression en météorologie correspond à la pluie, Nekfeu joue sur le mot « dépression » en nous disant que si même la nature craque et pleure: il peut lui aussi craquer étant donné que l’Homme est plus faible que la force de la nature. Le nuage noir, compte tenu du bruit de foudre entendu dans le son, représente sûrement la dépression du ciel.


« Les seules vraies réponses sont des questions »

« Le savant n’est pas celui qui fournit les vraies réponses: c’est celui qui pose les vraies questions. » - Claude Lévi-Strauss


« Comme la femme de Salomon, tu adorais le soleil »

La reine de Saba était la femme de Salomon. Cette reine apparaît notamment dans les récits bibliques, hébraïques et coraniques. Cette reine idolâtrait le soleil. On peut ici comprendre que la femme dont parle Nekfeu adorait prendre le soleil, être en vacances, ou tout simplement avait la même passion que Nekfeu pour l’astrologie.


« Avant d’rejoindre Dieu, avant d’laisser mon âme seule au monde Elle te fait renaître un jour, le lendemain t’achève »

Ici, on comprend que la femme dont parle Nekfeu depuis le début est en fait morte. Son âme sœur l’a quitté pour rejoindre Dieu dans les cieux ce qui laisse la deuxième âme seule sur Terre.Nekfeu nous explique qu’il se sentait vivant avec elle mais que comme elle est partie du jour au lendemain, ça l’a détruit.


« Suspendu à ses lèvres, obligé de m’attacher »

Être suspendu aux lèvres de quelqu’un c’est être pleinement concentré sur la personne, presque être fasciné. Il était obligé de s’attacher à cette personne qui le fascinait tant.


« La vérité vaut son pesant d’or, nos exemples sont trafiqués »

Quand il voit ce que « nos exemples » montrent: c’est à dire du mensonge, il se dit que la vérité n’est pas si mal et qu’il faudrait l’accepter.


« J’suis en apesanteur, tout me semble sans gravité »

Nekfeu joue avec le thème de l’espace. En apesanteur, on n’a effectivement plus de gravité.

Le fait d’être en apesanteur peut représenter le fait qu’il soit ailleurs, puisqu’il est achevé comme dit plus haut, il est sûrement déphasé et donc plus rien ne lui semble grave, il « plane ».


Couplet 2.


« Les constellations sont frêles, j'imagine ton image dans le ciel Pour dessiner les traits de ton visage, je relie les étoiles entre elles »

Nekfeu nous dit qu’il imagine son ex dans le ciel, ce qui renforce l’idée de sa mort, il relie les étoiles entre elles afin de reformer son visage. Cependant, il le fait au travers de constellations frêles et donc vouées à disparaître, il nous montre donc qu’elle aussi, disparaîtra de sa vie.


Étant donné que pour pouvoir relier son visage entre les étoiles, celles-ci devraient avoir une position bien précise ce qui expliquerait pourquoi il attend la « réussite des astres ».



« Je veux pas seulement qu'on m'aime passionnément Je pensais la connaître, c'est tout moi »

Il nous dit qu’il a besoin de plus que d’un amour passionné. Comme il le dit dans de nombreux sons, il a besoin de défis, d’avoir un amour un peu joueur mais sincère.


« Embrassez-moi comme elle, trop de trous noirs et de plans sur la comète »

Il a besoin qu’on l’embrasse comme son ex qui lui faisait tout oublier (trous noirs) et lui donnait envie d’accomplir des choses incroyables (plans sur la comète).



« Je suis une étoile filante, je laisse les traînées derrière moi Une étoile filante, je les laisse me pointer du doigt »

Nekfeu utilise la comparaison avec les étoiles filantes laissant des traînées après leur passage pour nous faire comprendre que tout comme elles, il laisse les traînées donc les salopes derrière lui, il ne les calcule pas. Il fait aussi référence au fait que lorsque l’on voit une étoile filante, on la pointe du doigt. Il se compare encore à celle-ci pour dire qu’il laisse les gens se moquer de lui, il s’en fiche.


« Les angoisses et mes songes se ressemblent à s’y méprendre »

Ce dont il a peur ressemble de plus en plus à ses pensées, à tel point qu’il ne sait plus si ce sont ses peurs ou ses pensées qui parlent.


« Comment embrasser le son et ses méandres sans laisser mes cendres ? Marre de ce manège, dis-moi qui tient les manettes Je ne crois que ma mère, le cauchemar démarre dans ma tête»

Nekfeu se demande comment faire de la musique et faire face aucun problèmes que ça implique sans pour autant y laisser ses cendres, c’est à dire, se détruire.

Ensuite, il nous dit qu’il en a marre d’être prisonnier de sa vie, il se demande si il en est maître ou pas. Il aborde ce thème dans Être humain (« T’es un esclave quand t’es plus maître de toi-même. ») Il en devient parano et ne croit plus que sa mère ce qui le rend ‘fou’.


« Et je sens mon mal-être grandir de manière exponentielle Ah... À l'aide, une étoile explose dans le ciel »

Il se sent de plus en plus mal. L’exponentielle étant une fonction qui ne cesse d’accroître, elle est infinie. Nekfeu continue donc de souffrir de plus en plus de manière infinie.


Nekfeu fait ensuite référence aux supernovas, étoiles qu’il cite notamment dans Mauvaise graine. Une supernova est une étoile en fin de vie, puisqu’il parlait de son mal-être grandissant dans la phrase juste avant, ça laisse à penser qu’il se sent en fin de vie. Ces étoiles explosant, Nekfeu nous demande de l’aide car lui aussi, il explose.




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