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Analyse: Les étoiles vagabondes: expansion.

Le début de l’album

L’album s’ouvre sur un récapitulatif sur les deux ans et demi d’absence de Nekfeu. C’est un peu une « table des matières » de l’album. En effet, il va aborder plus ou moins tout les thèmes qu’il va approfondir tout au long de l’album comme son absences, sa notoriété, sa vision de la société et du rap, l’amour, son besoin de voyager... C’est un peu une mise au point sur ce qui s’est passé dans sa vie pendant cette absence.

On entre ensuite dans la phase d’introspection de l’album, effectivement, tout au long de l’album, on suit l’évolution de Nekfeu, d’abord son mal pour ensuite remonter petit à petit vers sa guérison, un peu comme dans le film.

Et cette phase commence avec « Alunissons ».

Ce morceau est un morceau assez mélancolique, avec des paroles simples mais qui prouvent la souffrance que Nekfeu vivait. Il nous parle de ses problèmes, son besoin de solitude et de se faire du mal pour se sentir vivre et sa place en tant qu’homme et individu au sein de l’univers.

Il aborde aussi son ex, avec la présence de son fameux « toi » que l’on entend depuis Cyborg sur les morceaux parlant justement de cette femme. On est au début de son absence, Nekfeu va mal, il vient de vivre une rupture comme il le dit dans le film éponyme et il a besoin de se retrouver. Ce qui laisse place à..


La nostalgie de Nekfeu

La fin du morceau « Alunissons » introduit directement le thème suivant. En effet, l’outro se conclut en évoquant le passé, tout de suite après cette phrase, on peut entendre un bruit de magnétoscope ou de bouton, comme si Nekfeu mettait sa vie en pause pour se replonger dans son enfance.

« Cheum » est le premier banger de l’album ainsi que le premier son à aborder le thème de la nostalgie. Nekfeu, tout au long du morceau, nous fait part de ses années collège, les délits qu’il faisait avec ses amis, l’innocence qu’ils pouvaient avoir.

Ce thème de la nostalgie, déjà entamé par le morceau précédent, est approfondi de manière plus poussée dans « Natsukashii » qui se traduit littéralement par « Nostalgique ». Le terme Natsukashii vise à donner des aspects positifs aux souvenirs.

Le morceau est moins enjoué que le précédent et arbore des allures mélancoliques. Cependant, dans cette mélancolie, Nekfeu arrive à y voir du positif puisque tout au long du morceau, on ressent une certaine tendresse par rapport à son enfance. Il conclut ce morceau en reprenant une phrase de « Être humain » :

« Les années passent plus vite que les semaines »


renforçant ce sentiment de nostalgie mais annonçant la couleur de la suite de l’album puisque ce sentiment peut s’apparenter à la fin des temps (en considérant que ce soit une référence à l’islam, vu qu’il fait souvent référence aux religions dans ses textes). La nostalgie restera un thème abordé dans plusieurs autres morceaux de l’album.


La déprime de Nekfeu

L’aspect de la déprime subie par Nekfeu est abordée dès le premier morceau de l’album en se prolongeant lors du second morceau. Cependant, elle est coupée par la nostalgie de Nekfeu. Une fois sa nostalgie terminée, il retombe dans cette phase de déprime en ayant le syndrome du cœur brisé, en ayant le Takotsubo.

En effet, « Takotsubo » en japonais est un phénomène cardiaque appelé « Syndrome du coeur brisé » par chez nous. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas lié à l’amour mais au stress, bien que le jeu de mot est certainement volontaire puisque le coeur brisé est un thème abordé dans l’album.

Lors de ce morceau, Nekfeu met en avant ses doutes, ce qui le ronge et donc le stresse. Cela passe par l’aide qu’il veut apporter aux gens, sa tourmente sur le fait d’être artiste et donc de subir une notoriété en contre partie mais aussi le rap.

Il qualifie le rap de sauveur, probablement car sans celui-ci, il serait déjà mort (référence: « J’aurais dû continuer le rap » où, après avoir arrêter de raper, Nekfeu finit par se suicider. Mais aussi, le fait que le rap lui permette de parler de ses doutes, canalisant son stress et empêchant donc le Takotsubo d’apparaître.) Pour Nekfeu, la musique et particulièrement son rap sont une sorte de thérapie.

La fin du morceau introduit le morceau suivant, par l’appel d’un média qui l’agace. Il emploie d’ailleurs le même procédé que dans « Cyborg » :

Dans « Réalité augmentée » de l’album Cyborg, Nekfeu conseille à ceux qui ne pissent pas droit de réécouter les premiers mots de la poste trois de l’album qui ne sont autres que « Arrache ta gueule. »

Ici, Nekfeu conseille à ce journaliste de faire de même en enchaînant quasiment instantanément avec le fait qu’ils ne sont pas carrés comme Jim dans « Menteur Menteur ».

Le lien entre Galvin Lasagne et la premiere phrase de « Menteur Menteur » se fait simplement avec la sonnerie de téléphone de Nekfeu, qui n’est autre que la prod du morceau. Ce morceau est d’ailleurs une sorte de défouloir pour Nekfeu, il règle ses comptes et parle des sujets qui lui tiennent à coeur. C’est un peu un aspect du mal être de Nekfeu, qui vise justement à régler ces problèmes là pour s’en sortir dans une société à laquelle il n’arrive pas à adhérer.


La société selon Nekfeu

La vision de Nekfeu sur la société s’entend dès le morceau « Écrire ». À travers cette introspection sur l’écriture et les bienfaits que ça peut lui apporter, Nekfeu dénonce le système, les rapports à l’argent et permet de parler de causes écologiques. Il explique aussi être un « cyborg insubordonné » qui sans grande surprise se réfère à l’album du même nom, qui est une critique de la société. Par cette comparaison, Nekfeu veut faire comprendre à l’auditeur, qu’il est en marge de cette société.

L’outro introduit directement « Ciel noir » dont la première mesure reprend le schéma du morceau précédent. Il constitue une suite au morceau précédant en traitant de la liberté, la fraternité, l’amitié, le destin, l’existentialisme mais aussi des problèmes sociétaires encore une fois, comme les appels au secours des plus démunis ou encore la comparaison avec le Voyage de Chihiro visant à critiquer la société de consommation et les passants portant des masques et donc ne finissant que par être des clones.

Une note plus positive altère cet état de déprime que Nekfeu entretient le long de la première partie de l’album, du moins, aux premier abords. La mélodie enjouée cache en fait la tristesse de Nekfeu face au temps qui passe comme il le dit dans Natsukashii. Effectivement, Nekfeu raconte dans son refrain la perte de proches et la tristesse qu’il ressent.

« L’air du temps » marque le premier featuring de l’album en compagnie de Doums et Framal qui eux aussi dénoncent la société, notamment Doums avec les bavures policières. Framal quant à lui reprend l’idée du refrain et la douleur de perdre un proche. Il enchaîne ensuite avec une continuité de cette idée d’être en marge de cette société avec le morceau « De mon mieux », en plus de parler de son mal être et du fait qu’il le cachait de son mieux pour ne pas inquiéter ses proches.

En effet, dans ce morceau Nekfeu se sent « échappé d’un film de Tim Burton » et être « dans son délire y a-t-il mort d’homme ? ». Tim Burton étant connu pour faire des films où les personnages sont diffèrent, voire anormaux dans la société normale (cf: Edward aux mains d’argent, Beetlejuice...) Il critique les jugements sur la peau, il se remet en question le menant à prendre confiance en lui, de faire de son mieux.

Sa critique sociétaire se poursuit dans « Le bruit qui court » où Nekfeu dénonce plusieurs autres types d’oppressions notamment le sexisme, l’abus de pouvoir, l’enfer migratoire, les différences selon les classes sociales et les failles judiciaires.

Nekfeu nous introduit discrètement le thème de l’amour lors de ce morceau pour le concrétiser avec la dernière mesure du morceau:

« Elle pleut. »


La relation entre Nekfeu et son ex

Après cette critique de la société, Nekfeu nous fait entrer dans son coeur meurtri. Comme l’annonce la fin du morceau précédant, « Elle pleut » est un morceau racontant une relation passée qui l’a marqué.

Cette même relation le suit depuis des années puisque les références à « Cyborg » et « Feu » se multiplient dans le morceau.

Tout du long, Nekfeu nous raconte une relation pleine d’absence, où l’on dirait qu’une seule des deux personnes n’est investie. On comprend aussi que la rupture de cette relation affecte grandement Nekfeu. Le morceau reprend l’effet de nostalgie évoqué dans le début de l’album. Dans l’outro du morceau, Nekfeu nous confie ne voir que par son ex, il ne voit plus qu’elle dans son univers.

Le morceau suivant, « Dans l’Univers », instaure une atmosphere très vaporeuse et légère, laissant penser à un songe voire un rêve.

Tout au long du morceau, Vanessa Paradis et Nekfeu racontent la relation vécue par Nekfeu et cette fille, ici incarnée par Vanessa, donc. Ils font une sorte de passe- passe entre déclarations d’amour et prise de conscience que cette relation ne fonctionnera pas. Paradoxalement, ils savent qu’ils ne seront pas heureux ensemble mais veulent tout de même être l’un avec l’autre. De même que la rancune les sépare mais pourtant, Nekfeu ne voit qu’elle. Cela démontre à quel point sa relation passée était douloureuse pour lui et à la fois toxique, ce qui explique la souffrance qu’il a ressenti et continue de ressentir sur l’album après tant d’années.

Le morceau se termine sur une sonnerie de réveil, introduisant le morceau suivant. Cela renforce l’idée que Nekfeu ait rêvé de cette conversation et renforce l’idée que même loin, il pense à elle.


L’importance du voyage chez Nekfeu et son désir de nouveau départ

Une nouvelle phase de l’album s’ouvre avec « Premier pas », Nekfeu nous y dépeint deux des voyages les plus marquants qu’il ait vécu, notamment par le fait qu’il ait frôlé l’évocation de la mort lors de ces deux voyages (l’ouragan Nate en octobre 2017 en Nouvelle Orléans et un séisme qu’il a vécu lors de son village au Japon la même année.)

Nekfeu se sert de ces catastrophes naturelles pour faire un lien avec ses émotions et la petitesse de son être face à cela. Voyager et vivre des experiences de ce genre lui apportent de la maturité et du recul sur lui-même.

Il en profite aussi pour nous faire part de son amour pour Tokyo, nous confiant que il s’y sent bien car personne ne le connaît. Comme il le dit dans le documentaire, il se sent étranger à Paris, il ne peut plus sortir et être tranquille, or, au Japon, il n’est personne. Il nous confirme aussi la réflexion sur le fait que même à l’étranger, il pense encore à son ex, on retrouve encore une fois la gimmick « toi » ainsi que l’évocation du souvenir de son ex qui le suit partout et qui lui fait du mal.

Le morceau se termine sur une synthèse de la réflexion de Nekfeu. En effet, ce morceau a permis à Nekfeu de se rendre compte qu’on est tous liés peu importe nos différences. Nekfeu après ce morceau replonge dans une phase de nostalgie qui est un thème important sur cet album. Dans « Dernier soupir » il se rappelle de sa vie avant le succès, d’après ses dires, en 2007.

« Dernier soupir » est une suite directe de « Premier pas » notamment par le fredonnement en fin de morceau qui s’avère être le rythme du refrain de « Premier pas » mais aussi un nouveau départ pour Nekfeu.

En poussant la réflexion, on se rend compte que « Premier pas » représente le début de la vie, avec les premiers pas d’un enfant et que « Dernier soupir » représente la mort. De ce fait, Nekfeu prend un nouveau départ avec ce morceau, notamment grâce aux voyages qu’il entreprend.

C’est d’ailleurs ce qu’il va introduire avec le morceau « Tricheur ».

On peut voir dans ce morceau une critique de l’industrie musicale et son cote malsain, notamment les maisons de disque et leur mauvais côté évoqué par Damso et la drogue dans laquelle certains sombrent évoquée par Nekfeu.

Il critique une fois de plus le système judiciaire dans ce son et nous fait aussi part des inquiétudes qu’il ou ses proches peuvent avoir. Dans le refrain, Nekfeu évoque son envie de tourner le dos au passé, d’aller de l’avant tout en faisant attention à ne pas tomber dans les méandres de l’industrie musicale.

Le morceau se termine ensuite sur une annonce d’aéroport annonçant un vol direction Tokyo, introduisant « Voyage léger ».

Nekfeu à travers ce son égo trip nous expose le fait que voyager lui permet de revenir « lourdement chargé », c’est à dire, les découvertes, les influences que ça peut lui apporter comme le rebetiko, la chorale gospel, le jazz etc... ainsi que les experiences qu’il a vécu lors de ses voyages.

Nekfeu encore une fois, dénonce les méfaits de l’industrie musicale, notamment avec les rappeurs prêts à tout pour monter, les failles du système judiciaire,...


La fin du morceau s’adoucit pour se transformer petit à petit en l’interlude. « Interlude fifty » sert à Nekfeu pour s’expliquer. En effet, il aborde différentes formes de rap et explique pourquoi il ne peut pas les faire. Il fait en quelques sortes une mise au point avec lui-même sur ses valeurs.

L’outro raconte une anecdote sur Alpha et Nekfeu se charriant. Effectivement, Alpha se moque du fait que Nekfeu ait été viré du son « Langage crypté » lorsque celui ci lui demande de poser son couplet, ce qui nous amène à « Compte les hommes »


Le retour de la critique sociétaire

Alpha Wann et Nekfeu tout au long du morceau continuent la critique sociétaire évoquée plus tôt dans l’album, critiquant le comportement de moutons des hommes (par le remplacement de l’expression “compter les moutons” par “compter les hommes”), les personnes qui critiquent (alors que paradoxalement, c’est ce qu’ils font), les règlements de comptes etc.

Nekfeu continue cette critique en solitaire avec la dualité « Oui et non ». Effectivement, en plus d’émettre ses croyances et convictions, Nekfeu fait une dénonciation des inégalités des chances, des dettes envers l’Afrique, l’utilisation du n-word et les cas de blackface.

En enchaînant avec « Koala mouillé », cette fois Nekfeu ne s’adresse plus à la société mais à sa concurrence. Le morceau se veut plus égotrip qu’à la base et Nekfeu l’affirme lui-même dans le documentaire. C’est un son « entre deux » qui n’a pas vraiment un thème précis suivi dans l’album bien que Nekfeu puisse émettre quelques pics par ci par là à l’industrie musicale ( « la victoire coute reuch ») ce n’est pas l’essence du morceau.

Après ce son « entre deux », Nekfeu reprend ses esprits pour se lancer dans une nouvelle critique avec « Jeux vidéo et débats », notamment en abordant encore une fois son sentiment d’être en marge de la société, de la corruption de celle-ci, les pièges du système, son engagement pour l’écologie et bien d’autres.

C’est avec ce son que ce chapitre se clôture pour revenir sur un thème légèrement abordé jusque là: son envie de renaissance.


La prise de conscience de Nekfeu

Ce chapitre s’entament avec « Ken Kaneki », héros portant le même prénom que Nekfeu, il s’identifie à lui. Dans le manga, le héros passe par différents états psychologiques et vit une sorte de renaissance, tout ces changements résultent de l’amour, la haine et la solitude, entre autres, tout comme Nekfeu.

Dans ce morceau, Nekfeu se confie, il nous parle de ses changements, notamment son envie de se ranger. Il nous parle de sa vie dans la musique, le label qu’il n’arrive pas ç- à gérer parfois, les fans « ien-cli » qu’il a engendré sans le vouloir, le fait de devoir cacher quand il va mal,...

On peut apparenter ce son à sa phase de déprime, cependant, comme dit, il exprime son envie de changement et nous mène donc encore une fois à ce qui le fait renaître au mieux: le voyage.

Dans « CDGLAXJFKHNDATH » qui reprend les codes AITA des cinq aéroports où Nekfeu a atterri durant le film, Nekfeu nous fait part de sa « fast life » et son envie de voyage. En effet, on comprend dans ce morceau que Nekfeu voyage aux quatre coins du monde assez rapidement. Nekfeu, au détour de phrases sur le voyage et d’égotrip critique quand même quelque peu les politiques, notamment avec sa référence à Hulot. Nekfeu continue d’aborder ce thème de voyage avec le morceau suivant, marquant le début de sa renaissance.


La renaissance de Nekfeu

Ce concept de renaissance est premièrement abordé dans « Ciel Noir » où Nekfeu nous affirme qu’ « on part seulement pour mieux renaître. » Il l’approfondit cependant avec les morceaux de la seconde partie de l’album.

« Rouge à lèvres », malgré ce qu’il laisse croire marque le début de la renaissance de Nekfeu. En effet, dans ce morceau il prend conscience de certaines choses qu’il a vécu avec son ex et prend conscience qu’il pense à elle peu importe où il ira. Il n’est plus dans la phase de déni dans laquelle il était dans la première partie de l’album, où il espérait qu’ils se remettraient ensemble (« Elle pleut », « Dans l’univers »).

Au contraire, Nekfeu se rend compte de tout ça. Il nous raconte sa rencontre avec BJ et l’aboutissement du morceau, ainsi que son mood lors de sa création.

« Sous les nuages » est un réglage de compte entre Nekfeu et probablement les personnes ne l’appréciant pas. Nekfeu critique ceux qui se servent de leurs relations et se méfie des « serpents » (ceux qui ne sont là que pour son succès). Il critique encore une fois brièvement la société, notamment en abordant l’islamophobie dans son second couplet, les inégalités raciales etc...

Le troisième morceau de ce chapitre marque un grand tournant dans la renaissance de Nekfeu. « Énergie sombre » comte l’après-rupture de Nekfeu et son ex, le fait que même séparés, ils restaient en contact, voire même dans une sorte de relation malsaine. Nekfeu se remémore une dernière fois ses souvenirs avec son ex, dans un air assez nostalgique.

À la fin du morceau, Nekfeu prend conscience que cette histoire est passée, qu’il doit aller de l’avant et se rend compte qu’il n’a plus besoin de cette fille. La gimmick « toi » est entendue pour la dernière fois sur cette piste.

Après ce nouveau tournant, Nekfeu a pris conscience que sa vie n’est pas à plaindre dans « Όλά Κσλά » (« Tout va bien » en français). Ce morceau prône l’acceptation de la douleur, Nekfeu n’a pas à se plaindre, il prend conscience que ce qu’il vit n’est pas grand chose comparé à d’autres et relativise beaucoup.

Il nous raconte ne plus avoir de regrets, avoir accepté un deuil, se mettre à fond dans ce qu’il aime, relativiser les galères,... Il emploie lui même cette réflexion par cette phrase:

« Mais Dieu en a voulu autrement et fallait que j’accepte, chaque peine que je traverse est une étape à laquelle j’accède. »

Ses peines le font ressortir plus grand.

Il nous évoque aussi le fait qu’il parle de ses problèmes pour pouvoir aider d’autres personnes qui vivent ces mêmes problèmes. Comme il le dit dans son documentaire, il écrit pour faire ressortir ce qu’il y’a d’universel dans ce qu’il travers, afin de pouvoir toucher autant que possible.

Cette vision de la vie continue dans « Pixels » où Nekfeu se rend compte qu’il était absent de sa propre vie, il ne la vivait pas, il n’en était que spectateur, comme il le dit dans « Alunissons ».

Il s’en rend maintenant compte, il profite de ce qui s’offre à lui, même les plus petites choses. Il va mieux et c’est ce que Crystal Kay nous confirme dans l’outro:


« Ken-chan, je suis contente que tu aies enfin l’air d’aller bien. »

Cette prise de conscience le pousse donc à renaître de ses cendres dans le titre du même nom.

Nekfeu fait probablement un référence au phoenix renaissant de ses cendres. Au long du morceau, Nekfeu nous confie avoir laissé le passé derrière lui et d’aller de l’avant. Nekfeu n’attend plus rien des autres, il n’a plus besoin que de petites choses simples de la vie pour avoir de l’air pur, il a rencontré une nouvelle femme dont il est tombé amoureux. Tout ces éléments, comme il le dit en fin de couplet, l’ont fait renaître.

Nekfeu est donc un « Nouvel homme ».

Dans ce nouveau morceau Nekfeu retrace l’évolution qu’il a parcouru dans l’album, seul au début, accompagné sur le final. Nekfeu a gagné en maturité tout au long de cette renaissance, ce qui compte maintenant c’est sa famille et son business. Il fait aussi l’éloge de sa nouvelle relation et émet même des regrets d’avoir connu son ex. Il semble enfin heureux et décidé même de dédier à sa nouvelle relation une « Chanson d’amour ». Nekfeu y raconte son idylle, ses projets avec cette femme comme l’emmener dans le village de son grand père, réciter leurs classiques etc. En bref, il file le parfait amour et semble être plus heureux. Il nous confie même que cette chanson est sa premiere chanson d’amour se terminant bien. Nekfeu nous raconte qu’il souffrait mais que c’est fini, conclusion que l’on peut tirer par l’emploi du passé.

Enfin, Nekfeu n’écoute plus rien concernant sa relation, il n’a plus peur et est le seul maitre de sa vie, il a le « 1er rôle ».

Nekfeu dans ce morceau s’adresse à son ex, il fait enfin le deuil de sa relation passée et fait un dernier point sur sa vie, clamant qu’il en est le seul maître. Nekfeu est libéré de son passé, il peut donc revenir « À la base ».


Le retour à la base de Nekfeu

Nekfeu nous raconte tout le processus de création qu’il avait en tête pour l’album, en plaçant une anecdote sur quelqu’un qu’il a dérangé. Il s’adresse directement à l’auditeur dans l’intro du morceau, expliquant qu’il a essayé de retracer tout ce qui s’est passé dans sa tête et sa vie pendant son absence.

Nekfeu prend conscience que qu’il aille mal ou bien, tout est une question de cycle, il reviendra forcément à la base, à ses racines.

Nekfeu aborde presque tout les thèmes évoqués dans l’album, en passant par la société, l’industrie musicale, les voyages et l’amour, comme une sorte de synthèse finale.

Finalement, Nekfeu conclut ce morceau et l’album par le commencement. En effet, il nous avoue vouloir nous raconter une histoire, comme il le mentionne dès le début du morceau, mais qu’il a du mal à se concentrer. Ces deux dernières mesures représentent l’état d’esprit de Nekfeu avant la création de l’album. (Page blanche, mal être,...)

On peut en conclure que, comme tout semble être une question de cycle, « À la base » renvoie en fait directement au commencement de l’album.

Il faut donc finalement commencer par la fin pour démarrer à la base.

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